"Je suis comme un bout de bois, je regarde le ciel, les nuages, et je me sens rien" ma dit un jour une patiente. Je suis infirmière à domicile, et Joséphine fait partie de ces rencontres importantes de ma vie dinfirmière. Une indéfinissable sensation de ressemblance, daffinité comme on le connaît rarement dans une vie.Jai eu la chance de la rencontrer, elle, qui se disait la fille dArsène Lupin ! Lhumour était notre langage, notre terrain de jeu et notre lien. Elle était drôle et étonnement vivante malgré les troubles dont elle souffrait. Joséphine a questionné des choses essentielles pour moi, ma aidé à mieux penser mon travail pour ne pas me perdre dans la passivité, lindifférence.Par ce récit, je voudrais dire quil ne faut jamais capituler face à ces troubles du comportement si déstabilisants pour nous "bien portants" Il faut toujours chercher le lien, la porte qui nous permet daccéder à lautre. Et là, on peut être prêts à se laisser bouleversé par "la demoiselle aux yeux verts" ! "Parole dindien !". Cest cette aventure éminemment humaine que Valérie a demandé à Raphaèel Sarfati de mettre en images, pour témoigner se son vécu et surtout du peu dattention trop souvent porté aux personnes âgées.Emouvant et riche de questionnements