204 CLASSIQUE (s)

Après le succès de son premier album et sa performance remarquée lors du mariage royal de Meghan et du Prince Harry, Sheku revient avec un second opus consacré à "Elgar" et célèbre ainsi le 100e anniversaire du compositeur. En pièce centrale, Sheku a enregistré le célèbre Concerto pour violoncelle d'Elgar accompagné par le London Symphony Orchestra sous la baguette de Sir Simon Rattle.

Heinrich Ignaz Franz Biber est la figure la plus éblouissante parmi les virtuoses du violon du XVIIe siècle, comparable à un Paganini au XIXe. Ses pièces regorgent d'éléments virtuoses, de techniques nouvelles, de bizarreries et d'une ingéniosité sans fin à l'apogée de l'époque. Lina Tur Bonet a sélectionné quatre des huit sonates pour violon seul avec basse continue et a ajouté une partita pour deux violes d'amour. Une magnifique réussite pour son premier enregistrement sur le label Glossa.

Après l'immense succès de son disque "Satie & compagnie", Anne Queffélec propose pour son nouveau disque un retour aux sources. 40 ans après son premier disque, elle retourne vers un compositeur qu'elle affectionne particulièrement, Domenico Scarlatti. Avec son album "Scarlatti - de l'ombre à la lumière", Anne Queffélec nous offre donc une nouvelle salve de sonates, certaines rêveuses et tendres, d'autres endiablées et jubilatoires... Musique du crépitement, en éternel mouvement, on y entend la beauté rayonnante du monde solaire, "la dureté de la guitare, la limpidité méditerranéenne", comme le précise Alfred Brendel... Après Bach et Haendel, Anne Queffélec complète ici sa trilogie des compositeurs nés en 1685 et nous invite à suivre le viatique de Scarlatti : Vivi Felice (Vis heureux) ! Le disque officiel de la Folle Journée 2015.

Dans la continuité de l'album publié en 2001 et mutli-récompensé (Diapason d'or, Choc de Classica) Bruno Cocset et Les Basses Réunies consacrent un nouvel enregistrement à Jean Barrière et nous font découvrir six autres sonates - dont certaines extraites de son 5e livre - jouées au pardessus de viole par le gambiste italien Guido Balestracci. Les deux pièces pour clavecin extraites du 6e livre qui constituent ce programme seront, elles, interprétées par Bertrand Cuiller. Bruno Cocset et Les Basses Réunies ont fortement contribué à la redécouverte de Jean Barrière, devenu un incontournable du répertoire des violoncellistes et de la musique baroque instrumentale.

Deux ans après le succès de son album Stella di Napoli, Joyce DiDonato revient avec "In war and peace, harmony through music". Cet enregistrement réalisé avec Il Pomo d'Oro dirigé par Maxim Emelyanychev repose sur une idée force qui en fait le projet le plus personnel de l'artiste à ce jour : choquée par les attentats de Paris, meurtrie par la violence du monde dans lequel nous vivons, Joyce DiDonato a enregistré 15 airs baroques répartis en deux blocs qui s'inscrivent dans le contexte actuel : le premier bloc est consacré à La Guerre avec des airs de Purcell et Haendel (Didon et Enée, Rinaldo...) et le deuxième à La Paix avec également des airs de Purcell et Haendel ainsi que de Monteverdi, Jomelli et Leo. A travers ces airs, Joyce nous pose cette question essentielle : "au milieu du chaos, comment trouver la paix ?". L'artiste animera elle-même sur les réseaux sociaux les échanges sur ce sujet directement avec les internautes.

Il est bien connu que l'artiste, qui se qualifie de "maximaliste", aime repousser ses limites, intellectuelles comme physiques. Mais ce projet consacré à deux cycles essentiels du modernisme musical, fait de l'ombre à tous les autres. Achevés en 1951, les 24 Préludes et Fugues de Dmitri Chostakovitch durent environ deux heures et demie au total, tandis que la Passacaille sur DSCH de Ronald Stevenson, qu'il a achevée en 1963, est un ensemble ininterrompu de variations qui dure près d'une heure et demie. Les lettres DSCH épellent le monogramme musical de Chostakovitch en utilisant leurs noms de notes allemands : D-Es-C-H = D-E?-C-B. Ronald Stevenson (1928-2015), compositeur écossais à la vision utopique de la vie, a entrepris de faire le tour du monde à partir de son piano. Le motif DSCH lui a fourni la base d'une exploration spectaculaire de toutes sortes de possibilités pianistiques et stylistiques sur une période de plus de trois cents variations. L'illustration de l'album a été spécialement créée par le graphiste et concepteur de livres Christoph Niemann. Son illustration pour On DSCH offre un pendant ludique et abstrait à cette expérience musicale. Ce coffret 3CD est présenté dans un emballage de luxe et comprend un insert imprimé en édition limitée du "cryptogramme" que Chostakovitch utilisait comme signature musicale.

Artiste exclusive chez Deutsche Grammophon, Julie Fuchs s'inscrit dans les pas de ses illustres devancières et investit chansons et airs emblématiques des joyaux de la scène et du cinéma des années folles. Les textes à l'honneur développent des thématiques largement discutées après 1918 pacifisme, féminisme et libération des moeurs, natalité qui trouvent une nouvelle résonance après-guerre dans l'opéra-bouffe de Poulenc, dont la modernité et l'irrépressible fantaisie plongent leurs racines dans les vibrionantes années d'entre-deux guerres où Paris était encore la Capitale du monde.

Dans cet enregistrement Chandos, le chef légendaire Neeme Järvi nous fait découvrir la musique de deux ballets méconnus composés par Henri Sauguet et Jacques Ibert. Peu connu du public, Sauguet a pourtant connu la gloire au début du XXe siècle grâce à ses musiques de film et aux nombreuses musiques de ballets qu'il a composées durant sa carrière. Très influencé par l'orchestration de Richard Strauss, le travail du groupe des Six et la musique d'Erik Satie, il s'est toujours très bien entouré pour mener ses projets artistiques. Le ballet que l'on entend dans l'album, Les Forains, a notamment été chorégraphié par le fameux Roland Petit qui collaborera par la suite avec Jacques Ibert pour Les amours de Jupiter. La suite de ballet de l'opéra Hérodiade de Jules Massenet vient compléter cette exploration de la musique dansée française.

Parmi le vaste répertoire qu'il fréquente, le Quatuor Tchalik a toujours réservé une place de choix à la musique française et l'on ne s'étonne pas que le Palazzetto Bru Zane ait invité cette talentueuse formation dans le cadre des célébrations de son 10e anniversaire à Venise en septembre 2019. Belle marque de reconnaissance, ce concert était entièrement consacré à Reynaldo Hahn (1874-1947) et mettait en présence les quatre archets et le pianiste Dania Tchalik, l'aîné de la fratrie. Les interprètes sont à nouveau réunis, au disque cette fois, dans ce même programme consacré à Hahn.

L'archet de Sol Gabetta et le clavier de Bertrand Chamayou ont en commun une radieuse musicalité. La violoncelliste Sol Gabetta interprète avec le pianiste Bertrand Chamayou un programme comportant deux des trois oeuvres de Chopin pour violoncelle et piano : la Sonate pour violoncelle et le Grand Duo sur des thèmes de "Robert le Diable" de Meyerbeer.